Vous qui discourez sur les larmes
Et pourtant n’en avez jamais eu, des larmes d’amour,
Qu’en savez-vous ?
Elles sont comme des mots doux,
Non nommés…
Des mots saignants, cicatrisés…
Des mots charnellement humanisés…
Des mots silence.
Laissez-les moi mes larmes.
Elles disent ce que vous ne savez pas,
Que je ne sais pas moi-même exprimer,
Mais je sais qu’elles ne sont pas
Dissertations gratuites.
Et si elles mentent ou le font croire,
Il est des mensonges d’amour
Tellement agréables de grisements…
Laissez-les moi mes joues humides.
Je les préfère à celles, ridées,
Des larmes qu’elles n’ont jamais eues,
Fripées de n’avoir jamais reçu
La rosée de l’amour…
Et que si un jour elles se tarissaient,
Peut-être alors pleurerais-je
De ne plus pleurer d’amour.
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