ESPACE DEUIL
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31 juil. 2011

Lettre d'adieu avant la mort, poème.



Je vous écris ce petit poème pour vous dire au revoir
Mes amis, je m’en vais, ainsi va la vie, gardez espoir
Je vous écris ce poétique message pour vous dire adieu
Mes parents, je m’envole doucement,
vers d’autres cieux

Un départ est une nouvelle histoire qui commence
Il est très tard, il en est enfin fini de ma souffrance
Au revoir ceux que j’aime, au revoir
mes amours anciennes
Adieu mes tendres enfants,
je vous aime n’ayez point de peine

Poésie d’une belle vie qui s’éteint, mots d’amour
pour une fin
Poésie d’une envie qui s’étreint,
mots d’amitié écrits pour demain
Au revoir mes amis, ma famille, mes collègues,
je m’en vais au vent
Adieu mes ennuis, mes désirs et frustrations,
je vous quitte à présent

Je vous écris ce petit poème pour vous dire au revoir
Mes amis, je m’en vais, ainsi va la vie, gardez espoir
Je vous écris ce poétique message pour vous dire adieu
Mes parents, je m’envole doucement,
vers d’autres cieux. 


Hamoudi

Dès novembre PUISQUE TU PARS Espace Deuil change d'URL :
www.puisquetupars.com devient :  http://puisque-tu-pars.blogspot.com


Le suicide déguisé des personnes âgées



On parle peu du suicide des personnes âgées, parce qu'il choque moins que celui des jeunes. Pourtant, le risque de suicide chez les seniors est 5 fois supérieur à celui des jeunes.

En prenant de l'âge, nous sommes confrontés à de nombreuses pertes : le décès de nos proches, enfants, conjoint, la perte de nos capacités physiques et psychiques, la mobilité, diminue, la mémoire défaille, et que dire des difficultés à s'adapter à l'évolution rapide de notre environnement, la technologie, les moeurs, la façon de vivre, le rythme trépidant, la circulation, les moyens de paiement, etc.

Les personnes âgées ont sensation de ne "plus faire partie du monde actuel", qu'il ne reconnaissent plus.

Lorsque le conjoint décède après de longues années de vie commune, la vie ne vaut souvent plus la peine pour le survivant. "que vais-je devenir sans lui? sans elle?"

Ou lorsqu'un déménagement est nécessaire, mais non souhaité, c'est souvent une catastrophe. La maison de famille vendue, les augmentations de loyer impossibles à honorer, les escaliers devenus des montagnes à gravir.....

C'est le changement des habitudes ancrées qui déstabilise le plus les personnes âgées.

L'adaptation à toute nouvelle situation demande beacoup plus d'énergie, la solitude est bien souvent là, le temps s'étire indéfiniment, vide et terne !

La société donne aux personnes âgées une sensation d'inutilité, de charge, même! On valorise le jeunisme, la productivité, le rendement. Les vieux se disent que ça ne vaut plus la peine de vivre, c'est difficile de trouver leur place dans le monde d'aujourd'hui!

Certains malades interrompent leur traitement, sans rien dire, cessent de s'alimenter ou modifient les doses de médicament. On appelle cela "les suicides silencieux". Il y a moins de tentatives manquées chez les seniors, car le passage à l'acte est souvent le fruit d'une longue réflexion.

La retraite est pour beaucoup, un cap difficile à passer....difficile de ne plus être dans le "faire", dans la performance.

Difficile de ne plus avoir de rôle social, on ne peut plus se cacher derrière ce que l'on était, professionnellement.

Si la personne âgée manifeste son désir de ne plus vivre, l'entourage est souvent démuni. Il faudrait pouvoir en parler, et prendre ces menaces au sérieux.

Parfois ce n'est qu'un appel au secours pour un peu d'attention, parfois la crise est sincère et une prise en charge par un médecin est nécessaire. Il faut faire promettre à la personne, semaine après semaine, de ne pas passer à l'acte, être très présent pendant ces crises et rassurer l'aîné de son affection et de son soutien.

S'il sent qu'il est important pour vous, cette envie de mourir peut disparaître.

Bien veillir, ça se prépare, il faut avoir une vie intérieure, apprendre à vivre seul et être bien en sa compagnie, avoir des intérêts, conserver un réseau social et des activités, faire partie de sociétés et "rester vivant"!

En Suède, le taux de suicide chez les aînés a beaucoup baissé en faisant un travail de prévention auprès des médecins.

Décrypter la menace de suicide d'une personne âgée est la première urgence. Elle traduit souvent leur angoisse, leur solitude ou l'intolérable sensation d'inutilité. Se relayer auprès d'eux, faire de la prévention, les entourer, leur donner une responsabilité si leur santé et leur état le permet, en un mot : leur donner envie de vivre et une raison de vivre.

Passer du temps avec eux est aussi enrichissant pour nous que pour eux!

Prenez le temps de parler avec les personnes âgées!

Une personne âgée qui a toute sa tête et toute sa mémoire est un cadeau du ciel!

Savoir comment était la vie "avant" et "de leur temps" est un enrichissement et nous permet de relativiser nos petits problèmes, actuel,...

Certains ont vécu la guerre, la famine, les familles nombreuses à nourrir, l'entraide entre les générations, entre les voisins, la vraie communication, la débrouillardise, la lessive à la fontaine, la vie sans confort, la solidarité entre voisins, l'éducation à la dure, et le travail dans ce qu'il avait de plus rude!

On a beaucoup à apprendre des vieilles gens.

Josette Sauthier, copie interdite

30 juil. 2011

Comment réagir après un suicide (suite)


Deuxième partie

Il est sain de vivre ces émotions, de pouvoir les exprimer, elles sont normales...Si personne ne semble disposé à écouter ou à comprendre, il est possible d'écrire une lettre au défunt, avec tout le ressentiment, tout le cataclysme émotionnel ressenti, et de brûler cette lettre ensuite.

Au début, on peut être tenté de prendre des anti-dépresseurs, ou anxiolytiques, pour ne rien ressentir, pour moins avoir mal....Si les émotions ne sont pas exprimées ou extériorisées, elles restent à l'intérieur mais devront ressortir tôt ou tard, et parfois des années après.

L'étape de l'acceptation est beaucoup plus difficile, et il faut également pardonner au disparu, pardonner son geste.

Et se pardonner à soi-même, car dans le contexte du moment, on a fait ce qu'on pouvait, avec les informations que l'on avait. Même s'il y avait des "appels au secours" qu'on n'a pas pris au sérieux parce qu'on n'y croyait pas. A ce moment-là, on a réagi de la façon la plus juste pour nous. Avec le recul, nous voyons et analysons les choses différemment

Il est vain de penser que nous aurions pu empêcher le suicide, ce serait présomptueux de notre part. Le désir de mort est profondément ancré dans le suicidaire et n'aurait été que reporté.

A nous seul, nous ne pouvions pas renverser toute la situation et lui donner l'envie de vivre. Tout ne repose pas sur nos épaules, et nous n'avons pas le pouvoir de vie et de mort.

Même si on avait offert notre aide, un moment d'écoute, une présence, il n'est pas dit que le suicide n'aurait pas eu lieu quand même plus tard, nous n'avons pas le contrôle sur la vie des gens.

Nous ne saurons jamais.

La personne qui se suicide se sent piégée, sans espoir, et sans pouvoir de changer sa vie. Elle a essayé tous les moyens connus pour faire face à la situation, en vain. Elle finit par croire que sa vie est un échec, par sa faute, qu'elle est une ratée, indigne d'être aimée et que tout le monde serait mieux si elle n'était plus là.

Le suicide peut-être vu aussi comme une forme de punition que la personne inflige à son entourage et à la famille qui reste derrière elle. "ils vont bien voir, ils ne me croyaient pas..." Un jeune avait dit à un ami : "un jour, je vais faire à mes parents quelque chose dont il se souviendront toute leur vie..."
Il s'est suicidé quelques semaines plus tard...

On ne passe jamais un deuil sans douleur, sans perdre quelque chose de nous. On prend aussi conscience que la vie est éphémère et qu'elle peut s'arrêter à tout moment.

Sans en faire une obsession qui nous empêche d'avancer, soyons conscients d'avoir la chance d'être entouré des personnes que nous aimons, et disons leur le plus souvent possible, que nous les aimons!

PUISQUE TU PARS


Comment réagir face à un suicide ?


Le suicide d'une personne de la famille, ou d'un ami proche, est toujours un choc violent.

En plus des étapes du deuil évoquées dans de précédents articles (lire ceux-ci), le suicide soulève de nombreuses questions et d'autres émotions supplémentaires :

- La culpabilité : pourquoi n'ai-je rien vu? pourquoi n'ai-je pas compris? pourquoi n'ai-je pas été plus proche? qu'est-ce que j'ai fait? qu'est-ce que je n'ai pas fait? est-ce ma faute? suis-je responsable?

Parfois l'entourage ose prétendre que vous êtes coupable, parce que vous n'avez pas été assez ceci ou pas fait cela....

Tout le monde y va de son explication, chacun croit avoir compris...

- La colère, la révolte, le sentiment d'abandon : pourquoi m'as-tu fait cela? comment as-tu pu m' abandonner? comment as-tu osé partir et me laisser? nous laisser? nous infliger ce chagrin?
Pourquoi ne m'as-tu rien dit? Comment vais-je gérer les questions de l'entourage? la suite? la vie sans toi? seul (e) avec les enfants?
As-tu pensé à moi? à ce que je ressentirais? à tes parents? aux enfants? tu n'avais pas le droit !
Comment accepter que malgré tout l'amour qu'on leur portait, la personne qui se suicide s'imagine mieux morte qu'avec nous?

Parfois il n'y aura jamais de réponse, si le défunt n'a pas laissé de lettre ou d'explications.
Parfois, certains suicidés semblent avoir tout pour être heureux, famille, job, amis, etc. ce qui rend encore plus difficile l'acceptation et les pourquoi?

Pour la personne qui se suicide, son geste était pour lui la seule issue possible, la seule solution, l'acte final d'une grande détresse, d'un mal de vivre insurmontable, un désir de s'effacer, de ne plus "être". Une impasse dans laquelle elle était acculée et que rien ni personne ne pouvait l'en sortir car personne ne peut comprendre ce qu'elle vit.

à suivre / 2ème partie