ESPACE DEUIL
: Site pour gérer le deuil, la mort, le suicide. Textes de réconfort, poèmes émouvants, étapes du deuil, comment mieux surmonter la perte d'un être cher.

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28 sept. 2013

Tu es partie en emportant une part de moi-même....


Tu es parti en emportant une part essentielle de moi-même
Que vais-je faire maintenant de nos projets de nos : « je t'aime »
Et tu me vois, perdu, errant là, au milieu des chrysanthèmes
Tu es parti en emportant une part essentielle de moi-même.

Il y aura toujours une lampe qui brille
Il y aura toujours une lampe allumée

Tu es parti en emportant l'essentiel de mon existence
Que vais-je faire maintenant de ces journées sans importance
Je n'ai plus rien : que seulement une présence dans l'absence
Tu es parti en emportant l'essentiel de mon existence.


Tu es parti en me laissant bien plus qu'une immense blessure
Que vais-je faire maintenant de toutes mes journées si dures
Mais tu me pousses, je le sens à inventer ma vie future
Pour aller encor' de l'avant j'ferai d' mon mieux, je te l'assure.

de Jean-Claude GIANADDA.

27 sept. 2013

Poème sur l'au-delà



Il est un monde mystérieux que nous ne connaissons pas.
Un monde merveilleux dont nous soupçonnons l'existence.
Un monde auquel peu d'entre nous croit et qui pourtant est là.
Il est là dans nos coeur, on peut l'entrevoir par transparence.

Il est blotti au fond de notre coeur et nous l'ignorons.
Beaucoup y sont partis sans en revenir, cet endroit est magique.
Il accueille tout le monde les mauvais comme les bons.
Cet endroit il nous faut le découvrir car il est tellement unique.

Nous devrons parcourir beaucoup d'obstacles atteindre le bonheur
Laissons parler notre coeur, laissons le faire, il nous guidera
Nous devrons tout quitter, laisser derrière nous nos rancoeurs
Car ce pays magique un jour nous le trouverons, son nom ? 

L'au-delà

Patty Chevalier

Image : IMAGES JOSETTE


26 juil. 2013

Tu n'en vas, tu ne m'as pas attendu...



Tu n’as pas attendu que soient tournées les pages que nous voulions écrire ensemble, 

tu t’en vas, et tu n’as pas attendu le temps de la moisson,

le temps de récolter ce qu’ensemble nous avions semé.



Tu t’en vas et tu n’as pas attendu que la maison soit finie, les enfants élevés.

Tu t’en vas et tu n’as pas attendu que nous prenions le temps de nous réconcilier 

avec ceux qui nous ont fait du mal, avec ceux que nous avons blessés.



Pour tant j’espère que Dieu t’attend, j’espère qu’ Il te pardonnera 

ce que d’autres ne t’ont pas pardonné.



J’espère que Dieu fera mûrir les semences déposées en terre, 

les projets encore en devenir et les amitiés qui commençaient à fleurir.


François Chagneau.

Dès novembre PUISQUE TU PARS Espace Deuil change d'URL :
www.puisquetupars.com devient :  http://puisque-tu-pars.blogspot.com

23 juin 2013

Lorsqu'il faudra partir pour le dernier voyage....


Je serai toujours là,
Lorsqu'il faudra partir pour le dernier voyage.

Au grand livre du temps, tout en bas de la page,
j'apposerai mon nom, clôturant une vie où le bonheur et chagrins furent parfois réunis.

Tu ne me verras plus, pourtant je serai là, fidèle comme une ombre attachée à tes pas.
Je serais près de toi dans l'allée du jardin, allant l'un prés de l'autre, et ta main dans ma main.

Je serai dans la fleur que tu auras cueillie, dans la tièdeur du soir, quand la brise fraîchit.
Et je te parlerai lorsque chante le vent, je serai aussi dans la pluie qui fouette les auvents.
Je serai toujours là, lorsque la nuit tombée, les lumières du soir se seront allumées.

Si tu fermes les yeux, alors tu m'entendras,
aujourd'hui et demain
Je serai toujours là.


Auteur inconnu

Puisque tu pars, site deuil


17 mai 2013

On ne reverra plus jamais ton visage


Ton visage, nous l’aimions ! on t’y voyait en entier.
Il était la fenêtre qui ouvrait sur ta lumière
Il était la porte qui nous invitait chez toi !

Ton visage d’amour : le voir nous suffisait.
Nous étions sûrs de ta tendresse et de l’offrande que tu faisais de toi,
simplement, sans rien dire, pour nous donner du bonheur chaque jour.

Ton visage de sourire éclairé d’une joie qui nous entraînait dans son soleil.
Ton visage de tempête lorsqu’en toi, comme en tout être,
s’affrontaient le désir de te dépasser et l’envie de te laisser aller.

Ton visage de silence avec ses secrets à chercher, comme un trésor réservé à ceux qu’on aime.
Devant ton visage de maladie, nous étions démunis comme devant tous les visages de souffrance
obstinément accrochés à l’espoir, mais sans relâche nous te donnions notre fidèle amour pour te soutenir et te préparer au difficile passage.

Nous aimions ton visage devant nous ton visage
pour toujours à l’image et à la ressemblance de Dieu !

Maintenant, il disparaît, ton visage!
il échappe à nos yeux et à nos mains
pour s’inscrire, invisible mais présent, dans notre cœur.

Entre nous il y aura plus de face à face jusqu’au jour où nous retrouvant tous sur l’autre rive,
nos visages seront transfigurés dans la face de Dieu.

A Dieu, ton visage C’est vers Dieu que désormais il sera tourné
En sa présence il trouve sa définitive beauté !


Puisque tu pars, site deuil


10 mai 2013

Acceptez ma mort comme quelque chose de simple et naturel



J'aimerais, et cela très ardemment 
que mon départ ne soit pas pour ceux que j’aime une désespérance.

Je voudrais que ma famille, mes amis, aujourd’hui rassemblés,
pensent à moi comme à quelqu’un qui les a beaucoup et tendrement aimés, 
et qui les aime encore.

Je suis tout simplement partie un peu avant eux pour le pays de vie, 
de lumière, de paix et d’amour ,où je les attends.

Que leur vie terrestre continue tranquillement, paisiblement, 
jusqu’au jour où, pour eux aussi, la porte s’ouvrira.

Je voudrais qu’ils acceptent ma mort,
comme une chose très simple, très naturelle.

Auteur inconnu

Puisque tu pars, site deuil


1 déc. 2012

Rejoins-le..



Ne le pense plus mortel.
Il t’a dépassée.
Il est de l’autre côté.
Il a pris de l’avance.
Il est dans le mystère
Du non-lieu de l’être.

Ne le cherche plus
Là où il n’est pas,
Mais où tes émotions passées
Viennent te mentir.
Une présence intransformée.

Rejoins-le dans son « Je suis »
Là où le temps ne passe pas,
Là où le feu du buisson
S’enflamme sans se consumer.

Ne le rêve pas
Sous une forme humaine,
Mais au-delà de temps,
Des formes et des illusions.


Père André-Marie

Puisque tu pars, site deuil


22 nov. 2012

Il pleure dans mon coeur.. (Verlaine)



Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;

Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?


Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !

Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !


Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.

Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi.

Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !


Paul Verlaine.

Puisque tu pars, site deuil



16 nov. 2012

Il aimait la mort, elle aimait la vie (Shakespeare)


"Il aimait la mort et ses sombres promesses,
Avenir incertain d'un garçon en détresse,
Il voulait mourir, laisser partir sa peine,
Oublier tous ces jours à la même rengaine...

Elle aimait la vie, heureuse d'exister,
Voulait aider les gens et puis grandir en paix,
C'était un don du ciel, toujours souriante
Fleurs et nature, qu'il pleuve ou qu'il vente

Mais un beau jour la chute commença,
Ils tombèrent amoureux, mauvais choix,
Elle aimait la vie et il aimait la mort
Qui d'entre les deux allait être plus fort?

Ils s'aimaient tellement, ils auraient tout sacrifiés,
Amis et famille, capables de tout renier
Tout donner pour s'aimer tel était leur or,
Mais elle aimait la vie et il aimait la mort...

Si différents et pourtant plus proches que tout,
Se comprenant pour protéger un amour fou,
L'un ne rêvait que de mourir et s'envoler,
L'autre d'une vie avec lui, loin des atrocités...


Fin de l'histoire: obligés de se séparer,
Ils s'étaient promis leur éternelle fidélité
Aujourd'hui, le garçon torturé vit pour elle
Puisque la fille, pour lui a rendu ses ailes...

Il aimait la mort, elle aimait la vie
Il vivait pour elle, elle est morte pour lui..."


'William Shakespeare'

Puisque tu pars, site deuil


7 nov. 2012

Il a quitté le jeu, il a quitté la scène....de la vie.



Il a quitté le jeu
En te laissant la place.

Il a quitté la scène,
D’autres joueront le spectacle.

Il a quitté le rôle
Avant les applaudissements
Habituels du final.

Mais la vie continue,
Le théâtre n’est pas fermé.

Celui de la Vie
N’affiche jamais « complet »
Tu n’y es pas de trop
Même si tu recherches
Au travers les acteurs
Un visage que tu ne verras plus…

Même si tu es à l’écart
Des paroles de tendresse
Que tu n’entendras plus.

Reste fidèle au visage entrevu,
Aux paroles entendues.


Père André-Marie

Puisque tu pars, site deuil


7 oct. 2012

Je ne vous quitte pas.



Si vous prenez la peine d'écouter dans le courant d'air de cette église, vous pourrez entendre ma voix qui vous dit : « Ne soyez pas triste, ne pleurez plus mon départ, où je me trouve maintenant, je suis bien ».

Entouré de l'amour de ceux qui m'ont précédé, je ne souffre plus, mon corps me laisse enfin le repos tant demandé, fini le tourment, fini ces soins tellement désobligeants pour ma fierté. Je me repose sans douleur, sans contrainte, je n'ai pas de colère, je ne regrette rien.

Je vous quitte, mais je reste dans vos mémoires, pensez à moi souvent, mais ne soyez pas attristés par mon absence, je serais partout avec vous, dans les moments de peine, comme dans les moments de joie.

Dans les villes, dans les forêts et dans les plaines, chaque fois que le vent des contraintes de la vie vous couvrira, tendez les bras vers le ciel, je vous envelopperai de mes ailes pour vous réchauffer de mon amour et chasser tous vos tracas.

Armand Voss

Puisque tu pars, site deuil


1 oct. 2012

L'enfant allait mourir...


L'enfant allait mourir...
je ne sus que répondre aux paroles de ses yeux.
Ils avaient l'ardeur d'une source
et la douleur des ruisseaux frigides.

L'enfant allait mourir...
je m'enivrai des mélodies de ses yeux,
ils montraient tendrement des mers sans rivages,
des rêves sans souvenirs et des amours avortées.

L'enfant allait mourir...
je respirai encore les parfums de son regard,
maintenant imprégné de mélancolies vitreuses,
et lentement ses yeux se fixèrent sur la lumière.

L'enfant était mort...
je naquis alors du ventre des espérances,
avec lui j'ai parcouru des espaces sidéraux,
puis je suis revenu seul, des arômes plein les yeux


Emile Roberge



(paru dans Brèves littéraires, Laval, hiver-printemps 1997, vol. 11, no 3.)

Puisque tu pars, site deuil



27 sept. 2012

Arrêtez les pendules !


Arrêtez les pendules, coupez le téléphone !
Empêchez le chien d'aboyer avec l'os que je lui donne.
Faites taire les pianos et les roulements de tambour.
Sortez le cercueil avant la fin du jour. 

Que les avions qui hurlent au dehors
Dessinent ces trois mots : « il est mort » !
Nouez des voiles noirs aux colonnes des édifices.
Gantez de noir les mains des agents de police. 

Il était mon nord, mon sud, mon est, mon ouest.
Ma semaine de travail, mon dimanche de sieste.
Mon midi, mon minuit, ma parole, ma chanson.
Je croyais que l'amour jamais ne finirait : j'avais tort ! 

Que les étoiles se retirent, qu'on les balaye.
Démontez la lune et le soleil.
Videz l'océan, arrachez les forêts.
Car rien de bon ne peut advenir désormais! 


Adaptation d'un poème de Wystan Hugh Auden

Puisque tu pars, site deuil





20 sept. 2012

Mes dernières volontés..



Quand Dieu m’aura fait des excuses pour son infidélité,
Quand cessera la valse des regrets
...qui fait danser les héritiers,
bien au froid dans mon cercueil douillet,
je passerai aux aveux.

Je vous dirai que c’est de leur vivant
qu’on rend les morts heureux !

C’est aujourd’hui
que je veux respirer vos chrysanthèmes
qui se souviennent.

Entendre vos «je t’aime»,
recevoir vos pensées éternelles à la p’tite semaine.

Quand vous vous intéresserez à la vie,
je mourrai moins souvent.

Que les « si j’avais su »,
les « trop tard » pourrissent dans la fosse commune du néant !

Je voudrais connaître
l’honneur de ta peau dans le secret du matin.

Libérer le p’tit lapin prisonnier
dans le chapeau du magicien.

M’envoler sur le deltaplane de ton cœur,
loin des amours informatisés.

Moissonner les blés de l’accoutumance 
pour faire le pain de l’amitié.

Retenir ton bras pour n’être pas à l’heure 
au vertige du départ.

Ne plus faire croire à l’alcool qu’il est le seul 
pansement de mon cafard.

Pour tarir la source de tes yeux, être capable 
d’aller cueillir des edelweiss.

Fleurir de rires les encombrants moments de nos détresses.

Avant ma fin dans le monde,
avoir une petite place sous l’ombrelle du bonheur.

Me permettre la tendresse de ton parfum pour me rendre meilleur.

Diriger l’orchestre de la liberté,
réunir les chœurs de la solitude dans mon conservatoire.

Composer une symphonie perpétuelle
qui irait se faire entendre à l’horizon de ta mémoire.


S’il est impossible d’obtenir sans tricher,
un p’tit paradis sur terre,
de se reposer en paix les yeux ouverts
ailleurs que dans l’insouciance des cimetières,
il me sera bien cruel de devoir supporter
votre cortège de larmes endimanchées !

Quand arrivera mon heure d’échapper à la peine de vie,
craignez le tonnerre de ma colère ressuscitée !


Poème écrit par Eric Chardin, un ami de Facebook 

avec son aimable autorisation.

Puisque tu pars, site deuil





10 sept. 2012

Les morts ne sont pas morts



Les morts ne sont pas morts, les morts vivent encore
Leurs tombes sont vides, n'enfermant que des corps.


Certains ont choisi l'ombre, ils errent et ils souffrent
Attendant un appel pour sortir de leurs gouffres.

Les autres que l'amour a libérés d'eux-mêmes
Je les sais près de nous et je sais qu'ils nous aiment.

Ne vous lamentez pas, ne pleurez pas sur eux
Dans la lumière du cosmos ils sont heureux.

Les morts ne sont pas morts, ils sont nés à nouveau
Ils sont dans un jardin et non dans un tombeau.

Dans cet ailleurs si proche, ils nous voient, nous entendent
Ils ne nous oublient pas, je sais qu'ils nous attendent.

L'ami attend l'ami, l'amante attend l'amant
Et le fils sa mère, et la mère ses enfants.

Ne vous lamentez pas, près du fleuve de vie
Ils oublient l'errance des âmes asservies.

Les morts ne sont pas morts, ils sont près de vous
Je sais des soirs troublants où ils viennent vers nous.

Leur vie est un firmament ruisselant d'étoiles
Chaque étoile est une âme évadée de sa toile.

Ils ont si soif encore d'un amour infini
Pensez à eux car la vraie tombe c'est l'oubli.

Ne vous lamentez pas, les pleurs sont des prières
Mais vos douleurs en font des âmes prisonnières.

Les morts ne sont pas morts, un soir ils me l'ont dit.


Jean-Paul Sermonte

Puisque tu pars, site deuil




9 sept. 2012

Mes dernières volontés..



Si un jour, un médecin constate que mon cerveau a cessé de fonctionner et qu’irrémédiablement ma vie s’est arrêtée, voici mon testament :

Donnez mes reins à celui ou celle qui, jour après jour, semaine après semaine va devoir pour vivre rester attaché à une machine.

Donnez ma vue à un homme qui n’a jamais regardé le soleil se lever, n’a jamais pu voir le sourire d’un enfant ou l’amour dans les yeux d’une femme.

Donnez mon coeur à une personne à qui le sien n’a jamais procuré que des souffrances tout au long des jours sans fin.

Qu'on donne mon sang à l'adolescent qu'on a sorti des débris de sa voiture
afin qu'il vive assez longtemps pour voir jouer ses petits enfants...

Qu'on prenne mes os, mes muscles, tous les nerfs et les tissus de mon corps et qu'on trouve le moyen, grâce à eux, de faire marcher un enfant paralysé...

Qu'on explore tous les recoins de mon cerveau, qu'on en prenne la matière s'il le faut, afin qu'un jour un jeune garçon privé de la parole soit capable de crier sa joie et qu'une petite fille sourde puisse entendre la pluie battre contre les vitres...

S'il faut mettre quelque chose en terre, que ce soit mes fautes,
mes faiblesses et tous mes préjugés à l'encontre de mes semblables.

Si par hasard vous désirez conserver mon souvenir, faites-le en aidant d'un mot ou d'un geste quelqu'un qui en aura besoin

Brûlez ce qui reste de moi et dispersez mes cendres afin qu’elles fertilisent notre terre et y fassent pousser des fleurs magnifiques.

Si vous faites tout cela, tout ce que je demande, alors je vivrai pour toujours...

Merci...

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7 sept. 2012

Ne dis jamais PLUS JAMAIS



Remplace l’idée douloureuse
D’un « plus jamais »
Par celle d’un « autrement ».

Tu désamorceras alors
Le mensonge de la mort.

Bientôt tu commenceras
A oser espérer
Qu’un jour ton désespoir
S’éveillera en des espoirs.

C’est à toi de faire le chemin
Car si tu es encore sur la route,
Lui « est » à l’arrivée
Et il t’attend.

PUISQUE TU PARS





Père André-Marie

24 août 2012

Il est là....


Il est là

Aujourd'hui je me suis promené avec mon camarade.
Même s'il est mort, je me suis promené avec mon camarade.

Qu'ils étaient beaux les arbres en fleurs, les marronniers qui neigeaient le jour de sa mort.
Avec mon camarade je me suis promené.

Jadis mes parents allaient seuls aux enterrements et je me sentais petit enfant.
C'est pourquoi tout aujourd'hui je me suis promené avec mon ami.
Il m'a trouvé un peu vieilli, un peu vieilli mais il m'a dit : Toi aussi tu viendras où je suis, un dimanche ou un samedi.

Moi, je regardais les arbres en fleurs;
La rivière passe sous le pont et soudain j'ai vu que j'étais seul.
Alors je suis rentré parmi les hommes.

D'après Robert Desnos.

Puisque tu pars, site deuil


17 août 2012

Vole (Jean-Jacques Goldman)




Vole vole petite aile
Ma douce, mon hirondelle
Va t'en , va t'en sereine
Qu'ici rien ne te retienne

Rejoins le ciel et l'éther
Laisse-nous laisse la terre
Quitte manteau de misère
Change d'univers

Vole vole petite sœur
Vole mon ange, ma douleur
Quitte ton corps et nous laisse
Qu'enfin ta souffrance cesse

Va rejoindre l'autre rive
Celle des fleurs et des rires
Celle que tu voulais tant
Ta vie d'enfant

Vole vole mon amour
Puisque le notre est trop lourd
Puisque rien ne te soulage
Vole à ton dernier voyage
Lâche tes heures épuisées
Vole, tu l'as pas volé
Deviens souffle, sois colombe
Pour t'envoler

Vole vole petite flamme
Vole mon ange, mon âme
Quitte ta peau de misère
Va retrouver la lumière 
Jean-Jacques Goldman

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11 juil. 2012

Si les larmes servaient de remède au malheur !


Si les larmes servaient de remède au malheur,
Et le pleurer pouvait la tristesse arrêter,
On devrait, Seigneur mien, les larmes acheter,
Et ne se trouverait rien si cher que le pleur.

Mais les pleurs en effet sont de nulle valeur :
Car soit qu'on ne se veuille en pleurant tourmenter,
Ou soit que nuit et jour on veuille lamenter,
On ne peut divertir le cours de la douleur.

Le coeur fait au cerveau cette humeur exhaler,
Et le cerveau la fait par les yeux dévaler,
Mais le mal par les yeux ne s'alambique pas.

De quoi donc nous sert ce fâcheux larmoyer ?
De jeter, comme on dit, l'huile sur le foyer,
Et perdre sans profit le repos et repas.


Joachim Du Bellay.
(1522-1560)

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