Il est préférable de faire son deuil seul, sans importuner ses proches avec ses soucis. FAUX !
Rester seul en période de deuil et se renfermer sur soi-même n'est pas bénéfique. Si l'entourage n'est pas assez disponible, trouvez une aide extérieure, une personne qui ne vous juge pas, qui est prête à écouter, encore et encore....un groupe de parole pour personnes en deuil ou un ou une thérapeute. Chagrin partagé devient plus léger, et en parlant de son deuil à quelqu'un, on "s'entend" aussi et ça permet d'extérioriser ses émotions, ses pensées, ses ressentis.
Suite de l'article précédent : Fausses idées et croyances qui perturbent le travail de deuil:
Il est malsain de revenir sans cesse sur des souvenirs aussi douloureux. C’est se complaire dans son malheur ! Il faut se tourner vers l’avenir. FAUX !
Revenir sur les souvenirs tant qu'on en a besoin de les évoquer. Personne ne peut le savoir mieux que vous. Fuir les souvenirs ne les rendent que plus tenaces et lancinants. Y penser et s'y attarder permet aussi de les dépasser, ou de pouvoir les évoquer sans en souffrir.
Il n’y a aucune raison d’éprouver de la colère lors du deuil. FAUX !
Il y a parfois la colère contre le défunt, oui ça existe, surtout lors d'un suicide, colère d'être parti, de nous avoir abandonné, colère de n'avoir rien dit. Ne pas avoir honte de ces émotions et se pardonner de les ressentir, elles font partie des étapes du deuil. Elles ne durent généralement pas longtemps. Ensuite vient l'acceptation et la résignation.
Les rituels et les cérémonies de deuil sont des pratiques désuètes et inutiles. FAUX !
Les rituels, cérémonies, font prendre pleinement conscience de la réalité du départ de la personne. Et permettent de faire le travail de deuil, en réalisant vraiment que le défunt n'est plus....Dans le cas des corps qui n'ont pas été retrouvés, on a vu des personnes qui ne parvenaient pas à croire vraiment à la mort de leur cher disparu et rester quand même avec l'espoir qu'il allait revenir. Difficultés à aller de l'avant, à tourner la page.
Les rituels de deuil permettent aussi de constater combien le défunt était apprécié. Les témoignages de sympathie, les offrandes, la présence des personnes qui l'ont aimé ou qui nous aiment, nous. C'est toujours un peu de réconfort dans ces moments difficiles.
D'autres trouveront du réconfort à aller fleurir une tombe, allumer une bougie, planter un arbre en souvenir du défunt, se recueillir dans une église, ou dans un lieu que le disparu aimait. Tous ces moments où ils se sentent proches de lui leur font du bien.
Les enfants ne comprennent rien à la mort, autant ne rien leur dire. FAUX !
Les enfants sentent très bien à l'atmosphère pesante et triste qu'il se passe quelque chose qui peine leur entourage. Si personne ne leur dit rien, ils peuvent imaginer que c'est de leur faute et se sentir coupables. Un jour ou l'autre, l'enfant doit comprendre que la mort fait partie de la vie...tout comme la fleur qui meurt, le jour qui meurt, ou son animal préféré.
Ce sont des moments tristes et difficiles, mais selon ses croyances, on peut parler des anges, des étoiles, mais surtout lui dire que le cher disparu demeure toujours vivant dans son coeur, dans sa mémoire.
Si c'est un bébé, peut-être ne dort-il plus très bien, ou semble perturbé...Lui expliquer qu'on a du chagrin, et pourquoi, mais que chagrin nous appartient. Même chose si c'est pendant une grossesse. En travaillant en kinésiologie, nous sommes remontés parfois à des "blessures"liées à un deuil, restées dans l'inconscient, ressenties à la vie foetale ou dans l'enfance.
Donc même avec nos mots, même si l'enfant ne comprend pas tous les termes, il saisit, avec son âme, ce qui se dit à travers notre explication, et ça nous permet à nous aussi de verbaliser ce qui se passe. En parlant, ou en répondant à ses questions, nous nous entendons parler aussi, et nous lui apprenons que quand quelque chose ne va pas, il est mieux d'exprimer ce qui passe au lieu de le passer sous silence.
Le deuil dure quelques semaines, au pire quelques mois.…FAUX !
La durée du deuil varie selon les personnes, et l'ordre des étapes également. Parfois elles sont inversées, ou une des étapes stagne longtemps avant de passer à la suivante...Chacun gère à sa manière, selon ses forces intérieures, selon l'aide qu'il y trouve, selon son besoin d'y rester....
(Voir l'article "les étapes du deuil" GERER LE DEUIL ")
Il y a des périodes où, même si nous allons bien, des bouffées de chagrin peuvent survenir...A Noël, aux anniversaires de la naissance ou de la mort du défunt, anniversaires de mariage qu'on aurait fêtés, aux fêtes de famille, aux mariages, aux périodes importantes de notre vie, nous regrettons la présence de notre bien-aimé.
Selon nos croyances, nous pouvons penser que de là où il est, le défunt nous voit, assiste à notre bonheur et qu'il y participe, du moment qu'il est toujours dans nos coeurs.
On peut bien imaginer la toxicité de ces "idées fausses" sur l’esprit des personnes touchées car elles sont diamétralement opposées au déroulement « normal » du deuil.
Il y a certains types de deuils qui isolent encore davantage les personnes qui le vivent. Par exemple, après qu’un proche se soit suicidé.
Voir les articles sur le suicide, sur ce blog (catégorie SUICIDE)
PUISQUE TU PARS site deuil
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